Attention : cet article n'est pas destiné à la copie illégale de films DVD.
C'est avant tout un guide qui va vous permettre de convertir vos propres DVD Vidéo en CD, pour pouvoir ainsi visionner vos films sur un PC qui ne dispose pas de lecteur de DVD-Rom.
 

0. DivX (MPEG4)

Le divx est une reprogrammation partielle du MPEG4 de microsoft.
Au départ, le MPEG4 est fait pour compresser à outrance un fichier afin qu'il devienne publiable sur le Web. Microsoft a permis des évolutions de son codec pour contrecarrer au plus vite la suprématie du format RealPlayer. Un petit groupe de programmeurs l'a alors transformé en ce format divx dont on parle tant. Ce codec doit être installé sur le PC. Il est devenu un standard sur les platines de salon commercialisées depuis 2004.

1. MPEG-2 et AC-3

Le DVD propose une qualité d'image et de son sans précédent pour le particulier. Pour l'image, le codage MPEG-2 associe à une définition d'image élevée (720*576) une compression efficace pour donner au support DVD tout son potentiel. Quant au son, il est identique au son cinéma : c'est un système multicanaux (5+1 voies séparées) et numérique, le plus couramment au format Dolby Digital. Le DVD est aujourd'hui le support de prédilection pour le Home Cinema des cinéphiles passionnés.

2. Les différentes méthodes pour copier un DVD

Tout d'abord, je voudrai rappeler qu'il est strictement interdit de copier un DVD pour un usage autre que personnel ou familial, tout comme les cassettes vidéo, les cd audio et les œuvres protégées par les lois du copyright. L'intérêt de la copie est de pouvoir visionner un film qu'on a acheté en DVD sur un magnétoscope (en le copiant sur une cassette) ou sur un ordinateur non équipé de lecteur de DVD (en le copiant sur un ou plusieurs CDR).

a) La copie sur cassette VHS

C'est la méthode la plus simple et la plus utilisée. Il suffit de brancher son lecteur de DVD (ou sa carte vidéo s'il s'agit d'un lecteur de DVD-Rom) à son magnétoscope pour en faire une copie cassette. Mais attention : la plupart des films DVD sont protégés par le procédé Macrovision qui rend la copie cassette illisible. Il faut alors disposer d'un lecteur DVD permettant de désactiver la Macrovision pour pouvoir copier le DVD. Sachez que sur PC, il existe de nombreux utilitaires permettant de désactiver cette protection (AnyDVD, DVDRegion32, DVDGenie, DVDRegionKiller etc...)

b) La copie Vidéo-CD

Le DVD étant un support numérique, il semble logique de s'intéresser à la copie de DVD sur un autre support numérique, tel que le très populaire cédérom, ou plus précisément le CDR. Aujourd'hui, un graveur de CDR coûte moins de 500 F TTC et le CDR vierge coûte moins de 1€. Il paraît alors économique de vouloir copier un film DVD sur un ou deux CDR. L'inconvénient majeur, c'est la taille d'un film DVD (jusqu'à 9.4 Go sur un DVD double couche) qui ne peut se loger sur un CD dont la capacité est limitée à 700 Mo (soit 0.7 Go). Le CDR est donc trop " petit " pour contenir un film en qualité DVD : il faudrait entre 5 à 12 cd pour un seul film… Pour diminuer la taille du film, il faut alors recompresser la vidéo selon un codage différent (avec une diminution de la définition) permettant d'alléger considérablement la taille du film.
Précurseur du DVD, le Vidéo-CD est basé sur l'association du cédérom et du codage MPEG-1, beaucoup moins performant en terme de qualité et de compression que le MPEG-2. Pour comparaison, le Vidéo-CD est tout juste équivalent à la qualité VHS. De plus, on ne peut mettre qu'une heure de vidéo sur un CD, ce qui impose obligatoirement l'utilisation de 2 ou 3 CD par film. Cette méthode de compression est aujourd'hui dépassée, mais elle présente toutefois l'avantage de la compatibilité avec les anciens lecteurs DVD de salon, capables de lire ces Vidéo-CD.
 

c) La copie SVCD

Avec Sony, Matsushita et JVC, Philips a été un acteur essentiel au développement du Super Vidéo CD.
Ce standard surpasse le format Video-CD : qualités audio et vidéo meilleures, extensions pour le son surround multi-canaux et préparation au playback sur PC. Il est basé sur le codage MPEG-2 VBR (Variable Bit Rate) pour une meilleure utilisation de la capacité des disques.

Début 2001 l'industrie s'était tournée vers le nouveau format DVD-R et de ce fait, le SVCD n'a pas été très populaire en Europe et en Amérique alors qu'en Asie il est très courant grâce au gouvernement Chinois qui supporte ce standard bon marché (par rapport au DVD). Il n'exige pas le paiement de droits au consortium DVD regroupant de grandes sociétés non chinoises.

Le Super-VCD supporte le sous-titrage est la surimpression couleur pour le karaoké, ce qui n'est pas possible avec le VCD 2.0. Un programme vidéo SVCD peut contenir jusqu'à 4 canaux de sous-titrages indépendants pour différents langages. Les sous-titres sont affichés en overlay sur l'image en temps réel, ce qui permet de les activer et désactiver à volonté. Comme les sous-titres sont stockés sous formes graphiques il n'y a pas de limite particulière due au typage de caractères.

La capacité nominale d'un disque SVCD est de 35 à 45 minutes mais elle peut s'étendre à 70 minutes en dégradant image et son.
La méthode de conversion d'un format DVD en SVCD avec FlasMPEG fait l'objet d'un second article.

d) La conversion MPEG-4/MP3

On va ici utiliser le même principe que la conversion Vidéo-CD, c'est-à-dire une reconversion du MPEG-2, ici en MPEG-4 à la place du MPEG-1. Cependant, les CDR que nous obtiendrons au final seront lisibles uniquement sur un PC équipé de Windows 95/98/NT/2000/XP. Les fichiers vidéo du DVD (fichiers VOB) seront convertis en AVI - MPEG-4. Le son AC3 (ou Dolby Digital) sera converti dans le même temps en MP3. Pour la vidéo, on pourra soit conserver la définition d'origine (720*576) ou opter pour une définition moindre (640*480) permettant d'obtenir un fichier plus petit. On pourra régler la qualité du codage grâce au débit de données (en Kilobits par seconde). Plus le débit sera élevé, meilleure sera la qualité mais plus volumineux sera le fichier. Pour le son, on ne va conserver qu'une unique piste son (une seule langue). On va perdre également le Dolby Digital pour se retrouver avec une piste stéréo classique. La compression ne se fait donc pas sans perte. Il ne s'agit pas de dupliquer un DVD mais de copier un film sur CD en acceptant de perdre toute la richesse du DVD (Dolby Digital, langues, qualité vidéo maximale, menu de démarrage interactif, etc).

3. La méthode MPEG-4/MP3

Nous allons, dans un premier temps, copier le contenu du DVD sur le disque dur avec suppression du codage Macrovision (rippage), puis effectuer la conversion du film. Après cela, nous allons nous retrouver avec un fichier AVI qu'on pourra graver sur un ou plusieurs CDR.

a) Le matériel nécessaire

Un PC sous Windows équipé de :

• Un lecteur de DVD-Rom
  qui permet également la lecture des DVD-Vidéo
• Un gros disque dur !
  Pour convertir un DVD, il faut auparavant copier les fichiers VOB du DVD ainsi que le fichier IFO sur le disque dur.  SmartRipper effectuera cette tâche avec décryptage des VOB. Sachant qu'un DVD vidéo simple face fait entre 4.7 Go (simple couche) et 9.4 Go (double couche) et que le fichier MPEG-4 résultant peut faire plus d'1 Go, il faut donc plus de 10 Go de libre sur le disque !

• un gros processeur !
  Prévoyez au minimum un Pentium P4 2,6 GHz minimum. La durée de conversion sera sensiblement inférieure à la durée du film.

• un graveur de CDR
  Indispensable si vous souhaitez conserver le film en MPEG-4. Selon la durée du film et la qualité de compression choisie, il vous faudra 1 ou 2 CDR pour graver le film.

b) Les logiciels qu'il faut
Il suffit d'installer les outils référencés dans l'entête de page.
Les raccourcis des programmes du Rippack sont dans le sous-dossier c:\rippack\links\

Dans ce dossier links, vous pouvez rajouter le raccourci de SmartRipper installé dans %Program Files%

• smartripperV2.41FR
  qui permet d'extraire avec decryptage MacroVision,  les fichiers du DVD (.VOB) et de les copier sur un répertoire du disque dur.
• FlaskMPEG (V0.7.8.39) ou Rippackv3 : dans cet exposé, nous nous limiterons à la présentation de FlaskMPEG
  Pour une qualité acceptable, le bitrate ne doit pas être inférieur à 700 keb/sec avec un codage video DivX V6.4 et un codage son MP3 128keb stéréo

  FlaskMPEG permet d'extraire l'information sur le film (durée, pistes vidéos, audio et sous-titrages) et de convertir une source MPEG2 (fichiers VOB) en un autre format vidéo (avi MPEG4-DivX) pour ce qui nous concerne/

  Il y a lieu de préférer le lancement de Flask.cmd au chargement direct de l'exécutable FlaskMPEG.EXE. car il y a un bogue. Le paramétrage est sauvegardé par défaut en sortie du logiciel FlaskMPEG dans le sous-dossier "settings". Ce dernier doit être vidé de ses fichiers, sinon FlaskMPEG plantera au prochain chargement.
  

• VirtualDub MPEG2 V1.5.10build18160
  (plusieurs autres versions de VirtualDub et Nandub sont intégrées dans le Rippack, chacune ayant sa spécificité)
  Cet outil permet la manipulation des fichier vidéos  AVI ou MPEG : extraction d'une partie du film, fusion de plusieurs séquences, conversion de formats des pistes video et/ou son, insertion de filtres, extraction des pistes video et son (.WAV)

Cette liste est loin d'être exhaustive, et il existe de nombreux autres logiciels qui couvrent ces fonctions. Vous pouvez trouver ces logiciels en téléchargement sur le site http://www.digital-digest.com/dvd/downloads mais aussi sur d'autres sites (voir en fin de l'exposé). 

1) Préparation avant le départ

Installez les différents logiciels : 
1 - rippack.zip à décompacter sur c:\
2 - Créer un raccourci sur le bureau du sous-dossier C:\rippack\links
3 - installer le pack KLITE puis le codec DivX6.4
4 - installer SmartRipper

Vérifiez ensuite que vous disposez de suffisamment d'espace disque pour le rippage des fichiers VOB (il faut environ 5 Go pour un DVD simple couche et 10 Go pour un double couche).
Désactivez toutes les applications qui tournent pour libérer le maximum de puissance processeur.

C'est parti ! Insérer votre DVD dans le lecteur DVD

2) L’étape suivante c'est de ripper

Les fichiers utiles qui nous intéressent ont l'extension VOB (format vidéo codé MPEG2 intégrant les pistes audio multilangues au format AC3 dolby surround). Inclure également le fichier d'informations générales .IFO. 
Chaque fichier VOB fait au plus 1 Go, ce qui signifie qu'un film sera toujours découpé en plusieurs VOB.

Si vous cherchez à visionner les fichiers VOB directement à partir du lecteur DVD,  vous allez alors faire le constat du cryptage Macrovision (zones mosaïques vertes rendant illisibles la vidéo). Si le visionnage est parfait, inutile alors de passer par la phase de rippage, une simple copie de fichiers du DVD vers votre répertoire disque dur via le gestionnaire de fichiers de windows, suffit.

 Le temps du processus d'extraction dépend des performances en lecture de votre lecteur de DVD-Rom (un X10 sera apprécié) et de la puissance du processeur s’il y a décryptage (négligeable si >= P3-800. L’extraction prendra une vingtaine de minutes. Plusieurs Go (de 4 à 8 suivant la durée du film) vont être copiés sur votre disque dur.

 Dans le cas d' un cryptage macrovision, il faut faire appel à un ripper, logiciel qui va extraire les fichiers .VOB et les copier sur le disque dur tout en les décryptant. Le plus efficace est smartripper. Insérer le DVD dans son lecteur et lancer le programme. Smartripper  repère automatiquement la liste des fichiers utiles du DVD (VTS_01_0.IFO et VTS_01_nn.VOB associés au film). 
Paramétrer les options comme indiqué dans l'écran suivant ainsi que le répertoire de destination.

Vérifiez via le bouton Files que le fichier  .IFO et les fichiers .VOB utiles sont bien sélectionnés.

Nota: Il est possible d'extraire le contenu par chapître. Cocher alors les 2 rubriques "every chapter". Cette possibilité apparait très utile lorsque des protections subtiles ont été intégrées (séquences au ralenti et/ou en double). L'utilitaire DVTOOL permettra par la suite de manipuler à convenance tous les fichiers chapîtres .VOB générés (split, join, truncation etc...). Ce peut être aussi utile, lorsqu'on veut associer une vidéo par chapître dans le cas d'un concert musical filmé et dans ce cas on associe une vidéo à une chanson ou un sketch.  

Cliquez ensuite sur le bouton Start pour lancer l'opération de rippage.